Le sens des mots
21 Juin 2019

Le sens des mots

À chaque métier son lexique. Avec l’expérience, nous nous sommes procuré des savoirs spécifiques à notre profession. Il arrive alors que nous ne discernions plus les particularités de notre domaine des usages courants.
Par exemple, c’est à travers mon entourage que j’ai pris conscience du peu de personnes faisant la différence entre alimentation et nutrition ou encore inactivité physique et sédentarité. Les nuances sont minces, mais restent très importantes pour la bonne compréhension des messages de santé.

D’après le dictionnaire Larousse, l’alimentation est l’action de procurer à un être vivant les aliments nécessaires à sa subsistance. C’est donc l’usage des aliments, des produits alimentaires… de la nourriture.
Selon le même dictionnaire, la nutrition est l’ensemble des processus d’assimilation et de dégradation des aliments qui ont lieu dans un organisme, lui permettant d’assurer ses fonctions essentielles et de croître.
Pour aller plus loin, la nutrition est une science qui analyse les rapports entre alimentation et santé. C’est l’étude des aliments, de leur valeur nutritionnelle et des réactions de l’organisme face à l’ingestion de nourriture. C’est à partir de ces études scientifiques que l’on tire certaines recommandations comme : « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », « Mangez 5 fruits et légumes par jour » ou encore « l’Homme a besoin d’ingérer 2500 Kcal/j ». Cette science des aliments comporte aussi un volet psychologique, qui analyse les comportements alimentaires. En France, les pratiques seraient de trois repas par jour, variés, pris à heures relativement fixes, et partagés le plus souvent en famille autour d’une table. Des travaux scientifiques ont montré que ce modèle alimentaire typiquement français, contribuerait à limiter, par exemple, le risque d’obésité.

Ces dernières années, les professionnels en nutrition préconisent une alimentation équilibrée tout en gardant le plaisir de manger pour préserver ou rétablir la santé des populations.

Les recommandations ne visent pas seulement nos apports énergétiques, elles ciblent aussi nos dépenses. Selon le PNNS, il faut au moins 30 min d’activité physique par jour, avec pour plus de bienfaits sur la santé, deux fois par semaine de renforcement musculaire, d’assouplissement et d’équilibre. Attention, faire du sport ne compense pas le fait de rester assis. En effet, être actif physiquement ne protège pas des effets délétères de la sédentarité sur la santé. Ainsi, quatre profils d’activité ont été définis : comportement actif et non-sédentaire, comportement actif et sédentaire, comportement inactif et non-sédentaire et comportement inactif et sédentaire1. Il est donc intéressant de connaitre la différence entre inactivité physique et sédentarité, souvent pris pour des synonymes.

La sédentarité correspond aux situations passées en position assise ou allongée (en dehors de la période de sommeil et des repas) dans lesquelles les mouvements du corps sont réduits à leur minimum (regarder la télévision, travailler à son bureau, lire, être passager dans un véhicule…). Nombreux sont ceux qui pensent qu’en pratiquant une activité physique, ils ne sont pas sédentaires. Mais il faut bien comprendre que même un sportif de haut niveau peut être sédentaire si, en dehors de ses entrainements, il est souvent allongé devant la télévision par exemple.

À ne pas confondre avec l’inactivité physique qui caractérise un niveau activité physique. On dit i-nactivité physique car le niveau est i-nsuffisant, c’est-à-dire qu’il ne permet pas d’atteindre le seuil d’activité physique recommandé2.

Si derrière chaque mot l’Homme apporte son réseau de représentations, il reste néanmoins important de rappeler leur sens. Les mots peuvent revêtir un sens différent, selon que l’on soit philosophe, géographe, ou bien poète. K’noë, agence de communication santé, a choisi quant à elle, l’approche scientifique.


[1] Si vous voulez en savoir plus sur votre profil d’activité, vous pouvez lire le rapport de l’ONAPS sur l’état des lieux de l’activité physique et de la sédentarité http://www.onaps.fr/
[2] Source : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), 2016.



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